Les jeux Sierra – pack des Grands Batisseurs

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#1 12 mai 2017 - 12:49pm
Portrait de Elwingil
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Le Maître de l’Olympe est un excellent jeu qui compte encore à ce jour à un grand nombre de passionné, mais avez-vous touché aux autres jeux vidéo de Sierra, notamment ses City Building ? Ce topic est fait pour en discuter, se remémorer de bons (ou mauvais) souvenirs ou encore faire découvrir aux inconditionnels de Zeus des jeux à côté desquels ils auraient pu passer - certains aisément trouvables sur le net…

 

Caesar 3, sorti en 1998

Une de mes toutes premières découvertes, j’y ai joué durant des heures - jusqu'à ce que le CD abîmé explose littéralement dans le lecteur pendant une partie. Ce jeu a beaucoup vieilli et accuse par endroit un manque d’ergonomie flagrant et d’éléments pratiques par rapport aux jeux suivants. Un exemple évident : pas de barrage routier, et pour fonctionner tous les bâtiments doivent se trouver à proximité d’habitation pour obtenir leur main d’œuvre ! Le plan des rues devient vite un vrai casse-tête et les déplacements erratiques des citoyens donneront envie de s’arracher les cheveux aux joueurs méthodiques aimant voir leur cité fonctionner comme une machine bien huilée. Tout aussi bête : impossible de faire pivoter les bâtiments, très énervant quand on veut construire un fort ou un hippodrome.

A noter également des campagnes militaires extrêmement difficiles malgré l’IA stupide (facile à leurrer avec des ouvertures dans les remparts), principalement à cause des sommes astronomiques qu’engloutissent les constructions militaires, alors qu’il faut les mettre en place très tôt dans les parties pour ne pas se faire prendre de vitesse par l’ennemi - et pas de pot de vin pour retarder une invasion ! Ajoutez à cela un désavantage numérique récurrent et l’efficacité avec laquelle les assaillants dévastent la ville une fois vos forces repoussées. Je me souviendrai toujours du niveau cauchemardesque de Médiolanum dans la campagne principale : après avoir remporté plusieurs escarmouches, vous avez intérêt à compléter les objectifs très rapidement avant qu’une armée carthaginoise ne vienne recouvrir la map d’éléphant et balayer vos défenses comme si vos murs étaient faits de paille. Une partie où il n’est pas bon de s’attarder.

Des années plus tard j’ai mis la main sur sa suite, Caesar 4 (sorti en 2006). Concept retravaillé, visuellement superbe, on est libre de déplacer la caméra à travers toute la cité que ce soit en vue aérienne ou en plein milieu des rues. Garde quelques écueils des jeux d’origines et reste un peu plat par endroit, mais renouvelle bien la série : voir votre ville s'agrandir petit à petit n'a jamais été aussi satisfaisant, les amateurs de décoration et d'agencement esthétique seront ravis.

 

Pharaon, sorti en 1999

On pourrait l’appeler « Caesar 3 2.0. » : toutes les mécaniques précédentes sont reprises mais on note un lot considérable d’amélioration, notamment l’arrivée des barrages routiers bien aimés, l’aspect religieux approndi et les monuments à construire. Le système d’agriculture avec les crues du Nil est lui aussi très intéressant.

Le résultat global est sympa mais cumule encore trop de mauvais points de gameplay qui s'améliorent avec le temps dans la licence Sierra. Les parties finissent invariablement par ennuyer à partir du moment où la cité fonctionne toute seule et il faut juste attendre que les objectifs soient atteints, et cela demande souvent des monuments – qui sont incroyablement massifs et longs et contraignants à bâtir. Mention positive tout de même aux bâtiments culturels, à construire directement sur les routes et les carrefours, donnant à réfléchir pour trouver la disposition optimale des rues et des constructions.

Je n’ai jamais réussi à installer l’extension Cléopâtre, à mon grand dam :'(

 

Empereur – l’Empire du Milieu, sorti en 2002

J’y joue encore actuellement et je ne suis toujours pas venu à bout de ses looooooongues campagnes nous promenant d’un bout à l’autre de la Chine à chaque nouvelle dynastie.

Sorti un an après Poséidon, ce jeu se rapproche plus de Caesar et Pharaon sur certains points, comme le fonctionnement de la religion et de l’armée, mais hérite de plusieurs caractéristiques de Zeus (la distribution via le marchand de l’agora par exemple). A noter entre autres de très beaux graphismes, une mécanique d’agriculture remarquable où le joueur déploie lui-même ses champs autour des fermes (couplée au système d’irrigation des terres de Pharaon), une grande diversité d’industrie, différents camps militaires, un système commerciale et diplomatique amélioré, plein de beaux monuments et enfin le Feng Shui, le joueur pouvant agencer sa ville selon des critères d’éléments et de décor pour renforcer l’attrait des lieux. Le jeu proposait aussi à l’époque une fonction multijoueur mais je n’ai jamais essayé, par contre il est possible de créer des parties aléatoires sur une base de plus de 80 map différentes, pour un divertissement maximal.

Empereur pourrait prétendre facilement au titre de meilleur des jeux Impression Games si sa mécanique mythologique était aussi importante que celle de Zeus ; ici pas de dieux mais 12 héros divisés en 4 castes : Ancêtres, Confucéens, Taoïstes, Bouddhistes. Accessibles selon la dynastie du moment, ils ne nécessitent pas de sanctuaire personnel comme les Olympiens mais peuvent être priés à partir du moment où l’on construit un autel ou un temple à leur « religion ». Chaque mois le joueur peut faire une offrande à un héros (très pratique pour virer les excédents et faire de la place dans les entrepôts) et si l’un d’eux est suffisamment satisfait il apparaîtra dans la ville et s’y déplacera librement pendant un temps, le joueur pouvant décider de la zone concernée. Chaque héros a ses attributs et apportera divers avantages, l’un augmentant les récoltes de telles denrées tandis qu’un autre réduit les coûts d’importation, etc. Un héros qui se sent négligé fera bien évidemment s’abattre des calamités sur la ville (oh mon dieu, une inondation !).

___

Une cité prospère, une économie florissante et une armée indestructible garantissent une victoire certaine dans n'importe quel city building, mais dans Zeus il suffit d'un dieu ou d'un monstre au mauvais moment pour frôler la catastrophe – ou du moins être mis en difficulté ; le triangle dieux/héros/monstres donne du piquant et de l'imprévu au jeu et à mon avis cela contribue plus que tout à ce que le Maître de l'Olympe reste aussi populaire aujourd’hui. D’autant plus que construire les Sanctuaires récompense le joueur avec l’apparition des dieux, là où les monuments des autres jeux servent simplement à compléter des objectifs : une preuve évidente que la mythologie n’est un facteur décisif que dans Zeus.

12 mai 2017 - 5:50pm
Portrait de Dicotout
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